La scène belge du café de spécialité au top sur le Brussels Coffee Show
Le Brussels Coffee Show 2025 a confirmé le dynamisme du café de spécialité en Belgique. Sous les hautes verrières de la Gare Maritime, durant trois jours, le salon a offert une plongée gourmande en un lieu où les échanges fusent et les dégustations s’enchaînent. Récit au coeur de la scène belge de l'excellent café, et aussi du chocolat, avec un petit focus sur nos exposants français venus en voisins.
C'est comment le Brussels Coffee Show ?
C'est sous les verrières de l'imposant bâtiment de la Gare Maritime du quartier du canal que s'est déroulé le Brussels Coffee Show 2025. Situé au centre des lieux, une ancienne gare de marchandise toute en longueur, le salon du café de spécialité a posé ses stands pendant 3 jours, du 7 au 9 novembre derniers.
Le Brussels Coffee Show en 70 secondes sur notre Instagram
Autant vous dire qu'il y avait énormément de monde les deux jours où nous y étions, les samedi et dimanche, pour visiter les quelques 70 stands que nous avons recensés : une vingtaine de chaque côté, une trentaine en allée centrale adjacents aux scènes de conférences, concours et autre animations, le tout s'étendant sous la forme du circus maximus romain. Et même si l'idée est de déambuler et se laisser séduire par la vision d'un café fraîchement extrait ou d'un logo rigolo, les stands étaient répartis selon des thématiques précises : village des torréfacteurs, chocolat, matcha et thé, céramique…
Brussels Coffee Show : échanges et dégustations autour du café de spécialité
Place maintenant au café, de spécialité bien sûr. Peu de chiffres sur le marché belge mais en discutant avec les torréfacteurs présents on s'aperçoit que le café de spécialité belge est sur la même dynamique qu'en France. Côté visitorat, on a constaté une moyenne d'âge autour des 30 ans et côté stands une belle mise en avant du filtre. On a pu toutefois déguster de bons expressos puissants comme le Robusca Coffee. Cette jeune marque importe son grain vert de la République du Congo puis le torréfie en Belgique. On a aussi goûté le café de Mok sur une machine à levier Strietman, bijou néerlandais à près de 3 000 euros mais à l'extraction parfaite. Pour le filtre, on a été agréablement surpris par les notes à la fois douces et vineuses du café chinois de Wide Awake. Le passage chez Replica, torréfacteur à Leuven, a également été un moment de pur délice.
On peut ajouter à l'événement les conférences, les épreuves de brewers, torréfacteurs et baristas, les ateliers de dessin sur café, les stands de céramique, lait, eau etc.. et aussi une belle offre en chocolat, évidemment tout sauf industriel. On a ainsi apprécié la marque Bean to Bar qui propose une sélection de chocolats artisanaux issus de tous pays et que l'on peut acquérir par abonnement.
On peut dire que le salon a su mettre en avant la dégustation et aussi les échanges entre le public et les torréfacteurs. Car ce qui est récurrent dans ces événements, c'est que l'on boit autant que l'on parle café. C'est pourquoi à la question essentielle : le Brussels Coffee Show vaut-il le déplacement ? La réponse est nette : OUI.
Des torréfacteurs français en Belgique
La Belgique est voisine de la France et quasi francophone (même si on a dû parfois sortir son anglais pas trop fluent). C'est pourquoi on a rencontré par mal de français, surtout nordistes, parmi les visiteurs mais aussi quelques exposants. On commence par l'un des pionniers du café de spécialité en France, Terres de Café. Le torréfacteur a ainsi ouvert son premier coffee shop/boutique place des sablons à Bruxelles. Terres de Café a bien sûr pris un stand sur le salon, la Belgique se révélant aussi être le premier pays étranger en terme d'achat sur le site du torréfacteur. Jordan Tachnakian, Champion du Monde Cezve/Ibrik et Head of Quality chez Terres de Café, a pu faire des démonstrations au public de cette méthode d'extraction.
Dajo Aertssen et ses équipes sont venus de Lille pour présenter Cafés Muda à la Belgique. Et pour y apporter une touche locale, Cafés Muda s'est associé à un torréfacteur bruxellois, Boo!, pour proposer une interprétation différente du même café. Issu de la finca Los Nogales de Colombie, de la région de Caturra, il s'agit d'un décaféiné selon une nouvelle méthode entièrement naturelle. On vous en parle bientôt en détails.
On a rencontré également notre champion du monde de torréfaction 2025, Mikaël Portannier. Avec son associé mais surtout ami Damien Buretier, il vient de fonder Parcel. Là aussi on y reviendra bientôt en détail mais les cafés servis lors du Brussels Coffee Show ont enthousiasmé les visiteurs (et nous aussi). Destiné dans un premier temps aux professionnels, coffee shops et restaurants, Parcel sera accessible à la vente pour le grand public à la fin de l'année.
Enfin, pour la communauté internationale des coffee lovers, Rod Jounot a conçu Comyu, une app collaborative et informative sur les lieux européens où acheter, et déguster, un bon café de spécialité. Une version digitale du Brussels Coffee Show et de tous les événements qui mettent en valeur le terroir, et toutes les femmes et hommes qui oeuvrent à nous créer un café savoureux et éthique.